La présidente de l’Observatoire national des lieux de privation de liberté (ONLPL), Josette Marceline Lopez Ndiaye, a appelé mardi les institutions et les organisations de la société civile à faire preuve de sollicitude envers les maisons d’arrêt en vue de protéger leurs pensionnaires contre le nouveau coronavirus.
Elle les exhorte à faire ‘’des gestes à l’endroit des lieux de privation de liberté, pour préserver les personnes détenues du virus’’ et “améliorer leurs conditions de vie”.
En visite à la maison d’arrêt et de correction (MAC) de Saint-Louis, Josette Marceline Lopez Ndiaye a procédé à la remise d’un lot de produits sanitaires, constitués de 3.000 masques, 630 paquets de savon, 300 flacons de gel hydro alcoolique et 1.000 affiches de sensibilisation. Ce don est destiné aux différents lieux de privation de liberté de la région de Saint-Louis.
Elle a rappelé que depuis l’apparition du nouveau coronavirus, l’Etat sénégalais a pris d’importantes mesures, avec le confinement total des prisons.
Selon elle, l’Observatoire avait recommandé que ‘’les communications téléphoniques des détenues soient gratuites pour pallier l’interdiction des visites familiales’’.
Selon elle, l’ONLPL a aussi demandé une augmentation de la dotation des prisons en détergents, antiseptiques, gel hydro alcoolique, ‘’pour renforcer les mesures barrières en milieu carcéral’’.
L’Observatoire avait aussi préconisé le ‘’recours à l’aménagement des peines et aux mesures alternatives à la détention pour lutter contre la surpopulation et la promiscuité, toutes causes favorisant la propagation du virus’’.
Elle s’est félicitée de la mise en oeuvre de ces recommandations, en particulier la grace accordée à 2.036 détenus.
‘’Nous avions suspendu nos visites dans le contexte de pandémie du COVID-19, afin de réfléchir sur notre stratégie, nos méthodes d’intervention, pour revoir nos objectifs spécifiques et les résultats attendus’’, a-t-elle expliqué.
A Saint-Louis, outre les lieux de privation de liberté, la présidente de l’Observatoire se rendra dans les brigades de gendarmerie, les commissariats de police et le centre de premier accueil pour mineurs.