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Surpopulation carcérale : les propositions des Etats généraux de la Justice laissent les spécialistes sur leur faim
Les conclusions du récent rapport du comité sur la question de la suroccupation des prisons françaises étaient très attendues. Si quelques propositions sont avancées, des associations regrettent qu’une réforme profonde n’ait pas été mise sur la table.
117 % : c’est le taux d’occupation des prisons françaises, qui restent rongées par un phénomène de surpopulation que même la pandémie de Covid-19 n’a pas réussi à endiguer. Mi-juillet, Dominique Simonnot, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, tirait la sonnette d’alarme après une visite inopinée du centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan, dont le taux d’occupation dans le quartier Maison d’arrêt (où sont détenues les personnes non encore jugées ou condamnées à de courtes peines) atteint les 235 %. « La question des conditions de détention dans les prisons françaises est malheureusement ancienne, mais elle reste un sujet d’actualité qui ne devrait laisser personne indifférent,reconnaissait Christophe Soulard, le tout nouveau premier président de la Cour de Cassation, dans son discours le 18 juillet. L’action conjuguée de la Cour européenne des Droits de l’Homme, du Conseil constitutionnel, du Conseil d’Etat et de la Cour de Cassation, ne suffit pas à la régler. »
Dans ce contexte, les conclusions du comité des Etats généraux de la Justice sur cette question de l’engorgement des prisons françaises, censées inspirer une future loi de programmation, étaient donc très attendues. Si le rapport remis au président de la République le 8 juillet avance quelques propositions, certains spécialistes et des associations restent sur leur faim : ils regrettent qu’une réforme profonde n’ait pas été mise sur la table à la faveur de ces Etats généraux.